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L'homme qui disparaît
20 mai 2019

Découverte du champagne

A l'occasion d'un cours d'oenologie la semaine dernière, j'ai découvert un excellent petit Champagne sec : le Pol Roger, qui m'a semblé être d'un incroyable rapport qualité/prix. Si vous cherchez un bon Blanc de Blancs qui ne vous ruinera pas, je vous le recommande chaudement. Le millésime que j'ai dégusté était de 1999, et il était en théorie à boire jusqu'en 2013. Mais force est de constater qu'il a bien vieilli. Ce Blanc de Blancs Pol Roger est à mon sens une curiosité : c'est un Champagne outrageusement délicieux et stylé... et ridiculement sous-évalué (l'oenologue qui nous l'a fait découvrir avait le même avis, ce n'est pas donc pas une simple opinion d'amateur éclairé). Même s’il faut bien reconnaître que c’est une bête curieuse en matière de paradoxes. Sachant que les Champagnes Pol Roger sont connus pour leur longévité et que le Chardonnay est le cépage le plus propice en la matière, on pourrait s’attendre à ce qu'un Pol Roger pur Chardonnay soit de très longue garde. Mais c'est en fait le contraire. Tous les millésimes de cette cuvée sont si somptueux et si crémeux dès leur apparition sur le marché que leur capacité de vieillissement n’est pas un point capital, bien qu’ils s’accommodent fort bien de trois à cinq ans supplémentaires en cave. Mais même s’ils ne quittent pas les caves du producteur, leur durée de vie excède rarement 20 à 25 ans. Si vous voulez un Champagne qui se conserve allégrement un demi-siècle, il vaut mieux opter pour un Pol Roger millésimé classique. En revanche, si vous recherchez le choc instantané, ouvrez une bouteille de Blanc de Blancs. Le 1998 était selon l'oenologue qui nous a accueillis l'un des meilleurs millésimes récents de cette cuvée, mais ce 1999 a davantage de classe encore, ce qui n’est pas un mince compliment. Il semble que ma fièvre oenologique commence à faire des émules. Des collègues avec qui je discute régulièrement se sont décidés à franchir le pas, et nous sommes déjà plusieurs dans la famille à en suivre régulièrement. Il faut dire qu'il règne dans ces ateliers quelque chose qui participe d'un mystère : on est rarement plus en contact avec le monde qu'en essayant de mettre des mots sur des sensations gustatives si subtiles qu'on a parfois l'impression de les avoir rêvées. Retrouvez plus de renseignements sur l'organisateur de cette expérience de cours d'oenologie à Rouen.

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